Le risque est estimé entre 20 et 30 %

Depuis la création des contraceptifs hormonaux, plusieurs effets secondaires ont été signalés, dont la prise de poids, la baisse de la libido et autres. De ce fait, une étude publiée ce mois dans la revue « PLOS Medicine », a dévoilé que ce type de contraception élevait le risque d’avoir un cancer du sein. Et ce, même dans le cas où la méthode suivie est basée uniquement sur un progestatif. Ce dernier, est un moyen proposé pour les femmes allaitantes, ayant des contre-indications pour les oestroprogestatifs ou maladies cardiovasculaires.

Pour cette étude, les chercheurs ont pris 9 498 femmes âgées de moins de 50 ans ayant eu un cancer du sein, puis les ont comparés à un groupe de 18 171 femmes témoins. Suite à l’étude statistique, les résultats ont révélé que le risque de contracter un cancer du sein était augmenté de 20 à 30 %. Ces chiffres ont déjà été retrouvés dans la littérature, plus précisément dans les travaux du Collaborative Group on Hormonal Factor in Breast Cancer en 1996. Ces travaux, avaient déclaré que les oestroprogetatifs favorisaient le risque de cancer du sein avec un pourcentage égal à 25.

De plus, le risque d’avoir un cancer du sein lié à la prise de contraceptifs dépend de l’âge. En effet, selon l’étude, si la pilule est prise entre 16 et 20 ans le nombre de femmes pouvant développer la maladie est de 8/100 000. Cependant pour celle qui l’a pris entre 35 et 39 ans la prévalence est de 265 de plus. Parallèlement, ce type de contraception apporte plusieurs bienfaits pour la santé générale. A ce sujet, la Pre Gillian Reeves, co-auteure de l’étude a précisé que « Non seulement en termes de contrôle des grossesses, mais aussi parce que les contraceptifs oraux procurent une protection assez importante et de longs termes contre d’autres cancers chez la femme, comme le cancer des ovaires et de l’endomètre ». Par ailleurs, l’étude rassure que cet effet cancérigène est transitoire. Autrement dit, il s’amoindrit dans les années qui suivent l’arrêt de la contraception hormonale.