Endométriose chez les adolescentes, comment ça se soigne ?

Selon une étude sur le traitement de l’endométriose chez l’adolescente publiée dans la revue « Perfectionnement en Pédiatrie » en 2021, l’endométriose se définit par la présence de glandes ou de stroma endométrial en dehors de l’utérus. Ce diagnostic doit être évoqué devant toute dysménorrhée intense, invalidante et résistante aux traitements antalgiques usuels.

Cependant, Docteur S. Da Costa gynécologue- obstétricien en France et auteur de l’étude, a précisé que, chez les adolescentes le diagnostic est difficile à poser et qu’il est important de noter que la normalité des examens d’imagerie n’exclut pas le diagnostic de manière définitive ; il faudra savoir réévaluer et répéter les examens d’imagerie en cas d’aggravation ou d’apparition des symptômes. Elle a aussi expliqué qu’en cas de confirmation du diagnostiques, une prise en charge est nécessaire uniquement en cas de retentissement fonctionnel ou lorsqu’il existe une altération du fonctionnement d’un organe.

La chercheuse a rajouté que la prise en charge chez les adolescentes est avant tout médicale ; les indications chirurgicales restant exceptionnelles. Pour celles qui ont une endométriose douloureuse, il est recommandé de prescrire une contraception oestroprogestative ou une contraception microprogestative en première intention en respectant les règles de prescription usuelles et en veillant à l’absence de contre-indication. Concernant la prescription d’AINS au long cours est à éviter, en raison des effets secondaires gastriques et rénaux. Ils peuvent cependant être prescrits ponctuellement, en complément des traitements hormonaux, en motivant une prise précoce pour améliorer l’efficacité et ainsi en diminuer la consommation. De plus, pour rassurer les atteintes, l’étude révèle que seulement 11 à 19 % des femmes souffrant d’endométriose ne sont pas soulagées par les traitements médicaux.