Covid-19 en Algérie : les indicateurs épidémiologiques annoncent la 4ème vague

« 2700 personnes atteintes du Covid-19 sont actuellement hospitalisées en Algérie », a indiqué, hier, sur les ondes de la Radio nationale, le directeur général de l’Institut National de Santé Publique (INSP) et membre du Conseil scientifique, le Pr Lyes Rahal.

En effet, les contaminations quotidiennes sont remontées au-dessus de la barre des 200 cas par jour, une première depuis le mois de septembre dernier. Cela représente 13 % du pic des infections, enregistré depuis 6 mois.

Le professeur a tiré la sonnette d’alarme sur une situation épidémique qui se « complique de plus en plus ». Dans la wilaya d’Oran, la direction de la santé publique (DSP), a fait savoir, il y a quelques jours, que les hôpitaux réservés à la prise en charge des cas de Covid-19 dans la wilaya sont saturés. C’est le même constat fait par plusieurs professionnels de la santé, dans plusieurs wilayas du pays. « La pression vécue auparavant est de retour sur les services dédiés aux Covid-19», atteste un médecin exerçant à l’hôpital Mustapha Pacha d’Alger. Le même spécialiste souligne que « Les choses semblent circonscrites à Alger, Blida, Tizi Ouzou et à Oran ».

On a rien appris des trois vagues précédentes, constatent les spécialités de la santé. Ils dénoncent une « improvisation quotidienne face au virus ». La distanciation sociale et le port du masque n’existent quasiment plus. En parallèle, la campagne de vaccination est presque à l’arrêt depuis quelques semaines. Selon les statistiques, on est loin des 70% que l’on était censé atteindre d’ici à la fin de l’année 2021, puisque seulement 15% de la population est complètement vaccinée.