Santé

Dr Nael Jamous, cardiologue : « Huit patients sur dix souffrent d’hypertension artérielle chronique.»

L’hypertension artérielle (HTA) est une pathologie très généralisée au sein de la population algérienne. Huit patients sur dix souffrent d’hypertension artérielle chronique, selon le  Dr Nael Jamous, cardiologue depuis plus de 30 ans et membres de la Société Algérienne de Cardiologie. Cette affection est d’origine génétique, induisant une forte pression pratiquée par le sang sur les artères les rendant plus rigides et épaisses. Le gène responsable de l’HTA s’exprime en fonction de l’âge, de la surcharge pondérale, du tabagisme, du stress, de l’alimentation déséquilibré.

En effet, l’HTA fait partie des pathologies silencieuses d’où son nom « tueur silencieux ». Cependant, il existe des signes qui paraissent insignifiants, mais qui peuvent alerter dont les troubles visuels, les saignements nasaux, les bourdonnements d’oreille, les maux de tête, les difficultés de concentration, les douleurs dans la poitrine, les palpitations ainsi que les essoufflements.

 « Dès l’apparition de ces signes, il est impératif de surveiller la valeur de la pression artérielle pendant quelques jours, afin de détecter l’HTA avant qu’elle ne cause des effets irréversibles comme l’apparition d’un diabète de type II, d’un accident vasculaire cérébral hémorragique ou ischémique, d’une angine de poitrine, d’un infarctus du myocarde, d’une atteinte rénale visuelle et aortique ou d’une insuffisance cardiaque », explique-t-il.  

Comment prendre en charge l’hypertension artérielle ?

Le docteur Jamous précise que la prise en charge est établie selon les recommandations de l’European Society of Cardiology (ESH) publiées en 2009, basée sur trois types de traitements établies selon le profil du malade. Le premier type repose sur la surveillance journalière de la tension artérielle qui dépasse légèrement les normes et de corriger les facteurs induisant ce petit déséquilibre.

Le deuxième type, c’est quand l’HTA est modérée. Dans ce cas, un traitement adrénergique, des bêta-bloquants, des diurétiques ou autres sont prescrits en fonction de la situation et l’âge du malade, en plus des pathologies anciennement présentes, selon les dictions de l’OMS.

Le troisième type, c’est quand le praticien est face à une HTA maligne qui engendre une insuffisance rénale, une entéropathie, un infarctus. Dans ce type, des inhibiteurs calciques, des alpha-bloquants, des antagonistes des récepteurs AT1 de l’angiotensine (ARA II) et d’autres molécules, sont donnés à fortes doses en fonction du site dysfonctionnel».

Notre interlocuteur rajoute que : « Le traitement a un double rôle, il traite et il teste la réponse de l’organisme au traitement. Cependant, un perpétuel équilibrage est établi jusqu’à obtention de la dose adéquate au cas.».

Le spécialiste conclut avec le fait que la correction du facteur prédisposant l’atteinte par l’HTA chronique est impérative, en appauvrissant son assiette en sel et en fruits, en diminuant le poids, et en pratiquant une activité physique, mais après que le spécialise ait soumis le patient à une épreuve d’effort pour vérifier le retentissement de l’HTA sur la santé générale du malade. 

Articles Liés

Laisser un commentaire

Vérifiez aussi

Close