2 cas du variant britannique confirmés par l’institut Pasteur

Faut- il s’alarmer?

L’Algérie n’est pas restée longtemps à l’abri des variants du Covid-19, 2 cas du variant britannique ont été confirmés par l’Institut Pasteur d’Algérie (IPA) sur des tests PCR effectués le 19 février dernier. L’information a été confirmée via communiqué le jeudi 25 février. Faut-il s’alarmer ?

Le ministre de la Santé, le Pr Abderrahmane Benbouzid s’est montré rassurant précisant que cela ne «constituait pas une source d’inquiétude particulière» et a ajouté que «l’expérience acquise a pu démontrer que ce qui est dit maintenant peut être dit autrement. Comment savoir qu’on l’a ? Il faut séquencer et trouver le variant ne renseigne pas sur son expansion. Nous testons, nous sommes vigilants, nous ne prenons pas les choses à la légère». Ces assurances sont-ils justifier ?  Surtout que les déclarations du directeur général de l’IPA penchaient plutôt vers la prudence en renseignant sur un rapport en cours d’élaboration sans toutefois donner la date de sa publication. Ce rapport sera remis au comité scientifique seul habilité à le publier.

Par ailleurs, le communiqué de l’Institut Pasteur a donné un peu plus de détails sur les deux variants détectés en précisant qu’il s’agit «de deux souches mutantes détectées chez un membre du personnel de santé de l’EHS de psychiatrie de Chéraga (isolé actuellement) et chez un émigré rentrant de France pour l’enterrement de son père». Il est à savoir que près de 900 personnes rentrent quotidiennement en Algérie par les vols de rapatriement et que l’IPA avertit que «les données récentes montrent que le variant britannique va devenir le virus dominant dans les prochains mois ». Donc, le lancement des enquêtes épidémiologiques sont nécessaires voire urgentes pour traquer les cas suspects et les isoler afin d’éviter de nouvelles contaminations et arrêter la progression de cette épidémie sans oublier de rappeler, encore une fois la grande attention portée aux mesures de distanciation sociale et le port de masque de protection dans le cadre du protocole sanitaire et qui restent les meilleurs garants du maintien de la stabilité enregistrée actuellement.