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Pression quotidienne, fatigue et stress ; Violence psychologique et verbale envers nos enfants

Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) « La maltraitance de l’enfant s’entend de toutes les formes de mauvais traitements physiques et/ ou affectifs, de sévices sexuels, de négligence ou de traitement négligent, ou d’exploitation commerciale ou autre, entraînant un préjudice réel ou potentiel pour la santé de l’enfant, sa survie, son développement ou sa dignité dans le contexte d’une relation de responsabilité, de confiance ou de pouvoir. »

Il existe différentes définitions de la maltraitance. Celle-ci peut être physique et se manifester sous forme de coups, d’agressions ou de tortures diverses qui dépassent notre imagination – eau bouillante, fer à repasser, cigarette, liens – mais aussi à travers la dénutrition, le manque de soins et d’hygiène, ou encore le « syndrome de Cosette » qui atteint l’enfant exploité à des fins ancillaires ; elle peut être également de nature sexuelle avec le viol.

Les actes de maltraitances psychologiques sont encore plus difficiles à cerner, certes, on peut regrouper sous ce terme les humiliations, brimades, insultes, sadisme verbal, exigences inappropriées… Mais qu’appelle-t-on exactement « exigences inappropriées » ? Où situer la limite entre la « bonne éducation » et l’excès ?

Des phrases qui perturbent “l’estime de soi”. “Qu’est-ce que j’ai fait pour avoir un fils comme toi”, “tu as toujours été plus lent que ton frère”,  “ah si j’avais su, je n’aurais pas fait d’enfant”, “tu n’es qu’un bon à rien”………….Par quoi les remplacer ?

Dans une éducation traditionnelle Algerienne où l’échec est difficilement pardonnable et, la réussite n’est pas toujours mise en avant, ce type de phrases est plus courant qu’on ne le pense, assurent les spécialistes.

Pour les remplacer, il n’y a pas de recettes toutes prêtes, d’autant qu’il est parfois difficile de se contrôler sous l’emprise de la colère ou de la déception. Mais il y a tout de même quelques principes à avoir en tête.

Le premier d’entre eux, c’est qu’il est préférable de dissocier l’enfant, de ses propos et de son action. Il est préférable  de dire ‘ta note n’est pas satisfaisante, il va falloir travailler’ que ‘tu es nul’.  “L’idée, c’est d’éviter de coller une étiquette à laquelle l’enfant va adhérer, si on lui dit par exemple ‘tu es un petit voleur’, il risque de le prendre au mot et de se dire ‘puisque je suis comme ça, je vais continuer à voler’”, conseillent les pédopsychiatres.

Les parents ne réalisent pas la portée des mots qu’ils emploient et l’expression de leur visage, parfois menaçante au moment où ils parlent, quand les mots dépassent la pensée, il est facile de blesser son enfant, même sans le vouloir, mais malgré la fatigue ou le stress, comment s’exprimer de manière constructive ?

La “violence verbale” se cache même dans des petites phrases en apparence anodine, susceptibles de favoriser une angoisse injustifiée chez l’enfant, du type “attention, tu vas tomber”. “Il vaut mieux dire ‘regarde où tu mets les pieds et tu ne tomberas pas’.

“Quand j’y pense, je me rends compte que je suis parfois terrible avec ma fille. Lorsque je ne m’en sors plus, qu’elle ne m’écoute pas, il m’arrive de lui dire: ‘Qu’est-ce que j’ai fait pour mériter une enfant comme toi?'”, confesse une maman d’une petite fille de cinq ans un peu trop énergique à son goût. 

En effet, les jugements de valeur, les insultes, la dévalorisation sur le plan moral ou physique provoquent de la honte, de la peur, et de l’humiliation.   Cela peut avoir un impact négatif sur la confiance en soi. affirment les pédopsychiatres. Bien sûr, il existe des degrés de violence verbaleet la répétition amplifie le phénomène. Mais, dans tous les cas, les mots blessent pour longtemps et ce, même chez les tout petits, qui n’ont aucune capacité de se faire entendre.

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